dimanche 6 décembre 2015

Crête de l'Amarron

Depuis quelques semaines, j'étais privée de rando par des occupations diverses et une petite sciatique. Mais il y a des limites... Alors fin novembre j'ai profité de mon premier dimanche libre pour m'échapper quelques heures en terrain facile : direction les forêts varoises. 


Je me gare à La Celle, et direction l'Amarron, un coin découvert et apprécié il y a déjà 2 ou 3 ans. A l'époque, j'étais montée par le vallon de Candelon, pour voir l'abri sous roche et le dolmen. Mais je m'étais promis d'y revenir pour longer la crête.

Ça souffle... Vive le mistral. Au point de me demander quelques instants si je n'aurais pas mieux fait de rester chez moi... Petit labyrinthe classique dans les quartiers résidentiels à la sortie du village, je rejoins le vallon de l'Amarron.


Puis direction plein Sud, en plein vent. J'ai beau être sous les arbres sensés me protéger un peu, j'apprécie l'effort de la (bonne) montée pour me réchauffer.

Le sentier est beau, contourne des affleurements rocheux, se faufile entre les blocs, zones d'ombre sous un ciel éblouissant. C'est ce que j'aime dans le coin.


Même si par ici les sommets n'ont rien de vertigineux, la vue est belle et le regard porte, surtout par ce temps. Brignoles n'est pas loin, et, au Nord, on reconnait la montagne de Lure et le Mourre de Chanier à l'horizon, entre autres.


Bien que non indiqué sur la carte, le sentier est bien marqué, j'avance sans difficultés.

Depuis la crête, le regard porte plutôt au Sud.



Je profite d'un petit salon naturel plus ou moins abrité pour faire une pause, m'offrir une bonne soupe chaude. Avec ce vent, elle est la bienvenue ! Je m'étale sans regret, bien que je sois en plein milieu du passage : par le temps qu'il fait, je ne vais pas déranger grand monde...


Contre exemple, peu de temps après avoir redémarré, je croise un chasseur à la poursuite de ses chiens. Seule personne que je verrai de toute la promenade. Il me prévient que, plus loin, il faut s'accrocher aux branches... Il a raison. A l'extrémité de la crête, rien n'arrête le vent dans ce couloir entre l'Amarron et la montagne de la Loube. Difficile de tenir debout, chaque pas devient hésitant. M'accrocher aux branches ? J'aimerais bien, encore faudrait-il qu'il y en ait... Les rafales doivent approcher les 140 km/h. Une petite centaine de mètres difficiles puis ça se calme et j'arrive tranquillement au col de la Barraque.


J'avais envisagé de redescendre par le vallon des Infernets, au Sud, mais ce fichu dos proteste, la sciatique ne va certainement pas tarder à faire parler d'elle... Je décide de rentrer directement, bien que cela me fasse traverser une propriété privée dont le propriétaire n'apprécie pas les randonneurs, ce ce que je comprends pour avoir moi-même testé la goujaterie de certains promeneurs (et motards)... J'ai la conscience tranquille, mais peu envie d'avoir à m'expliquer. Il circule en 4x4 sur sa propriété, je n'ai qu'à marcher en sous-bois. Direction le Nord, donc. Je perds rapidement de l'altitude, descends dans le vallon, enfin à l'abri du vent... Et rejoins rapidement la piste qui mène à la Celle.


Il est tôt, j'aurais le temps de jouer les touristes mais l'abbaye est déjà fermée, pour travaux.


Tant pis, je rentre directement. Une boisson chaude m'attend...

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