jeudi 24 septembre 2015

Montagnes de Brouis et de Lachens

Vous aimez baragner ? Alors c'est parti ! 

Trace approximative, puisque pas mal de hors piste...

L'intérêt de partir en rando "de groupe", c'est que cela m'interdit de traînasser en chemin, et c'est très bien pour se faire une première idée de nouveaux lieux et me pousser à avancer un peu plus vite, un peu plus sportivement. Samedi dernier, je suis donc sortie découvrir le point culminant du Var avec JL et Didier, un copain à lui.

Voiture garée à Bargème, on file directement au Nord, en contournant la montagne de Brouis par l'Ouest. Le village a l'air sympa avec son vieux château, premier coin où il faudra que je revienne.


La piste offre une belle vue sur la chapelle Ste Blaise.


et le Mont Robion. 


On aperçoit les gorges de l'Artuby. Là aussi, il faudra revenir ! 

Puis direction le Sud, on attaque la montée sur la Montagne de Brouis par une piste forestière qui s’interrompt là où commence la baragne... On grimpe au jugé, parmi les chênes et, surtout, les buis qui s'obstinent à se mettre en travers. Quelques roches à escalader sans la moindre difficulté facilitent l'avance. 

Nous voici sortis du bois. Une dizaine de chamois nous passent rapidement sous le nez, trop vite arrivés et trop vite disparus pour que l'on ait le temps de faire la moindre photo. Salut les gars, contents de vous avoir vus ! 



Direction le petit Brouis. Puis, après une pause rapide, on reprend la direction de l'Ouest, vers son grand frère. Pas de trace, on passe à l'estime entre les buis et les roches, quand ce n'est dans un mélange des deux... Exercice d'équilibre.



Du col, on remonte vers le grand Brouis en traversant des bois où l'appareil photo me démange, malheureusement je n'ai pas le temps de faire mieux que quelques mauvaises "photos-souvenirs". Je reviendrai ! Et sans doute dans pas longtemps, histoire de faire un peu la chasse aux champignons. La lumière joue avec les ombres, les champignons et les mousses ont profité des pluies de ces derniers jours, ... 


La forêt se remet doucement d'un incendie qui a dû la traverser il y a quelques années. Par endroit, on a un peu la sensation de le jouer opération commando au milieu des arbres abattus : dessus, dessous, on passe comme on peut.


Nous voici au grand Brouis. C'est l'heure de manger en admirant le Mont Lachens. 


Puis on attaque la partie la plus difficile : il nous faut rejoindre la piste 300m plus bas, au mieux entre les arbres, au pire toujours dans un mélange de buissons et de roches. JL passe devant, slalome comme il peut. Didier et moi le suivons, dans un ordre ou dans l'autre suivant les moments. Quelques demis-tours, quelques chutes sans gravité, des branches qui nous griffent, ... La pente est raide, Didier se demande si le plus efficace ne serait pas de sauter.

Quelques mètres avant la piste, légère torsion de la cheville sur une arête de roche, j’atterris en contrebas sur une autre, m'offre une roulade du genre qui aurait remonté mes moyennes de gym autrefois, finis sur le dos dans les buis... La douleur irradie brutalement dans la jambe. Examen rapide... Rien de bien grave, c'est le tibia qui a pris, juste sous le genoux, mais il a "résisté". Au mieux ce ne sera qu'une longue éraflure accompagnée d'un bon bleu. Au pire, l'hématome remontera sur le genoux et j'aurai du mal à finir la balade comme ça. J'attaque à l'ibuprofène et c'est parti pour l'arnica en prises régulières... 
Quant au matériel, outre un accro au pantalon, l'appareil photo rangé dans la poche de ceinture du sac à dos n'a rien (heureusement !), par contre mes lunettes ont souffert, la monture s'est rompue entre les 2 verres. Rien de catastrophique, ce n'est qu'une "seconde paire", un bout de scotch d'électricien fait momentanément l'affaire et je pense pouvoir les recoller. Pas de regrets car, âge aidant, ma vue ne s'arrange pas et il était de toute façon temps que je les remplace, cela me motivera...
Je m'en tire bien. Didier, tu avais raison. On descend plus vite en sautant. Mais l'airbag intégral est conseillé.

On arrive enfin sur la piste. Nous aurons mis 1h30 à descendre ces 300m. 

Traversée de la Départementale, on attaque la montée vers le Lachens. Après la baragne, place à la route et aux pistes, ça change ! Mais je ne suis pas sûre de préférer cela même si j'apprécie d'avancer enfin à un bon rythme. Une fois longé la montagne, on repart au Sud Ouest et on commence à monter sérieusement. Sentier de sous-bois à fort dénivelé mais bien tracé en terrain facile, j'aime ! Un peu de route, nous voici près du sommet. 


D'un côté, le sommet lui-même, avec ses antennes, de l'autre un ancien oppidum et une aire d'envol de parapentes. Le choix est vite fait ! 




Direction la table d'orientation, près de l'Oppidum... Paysage impressionnant de tous les côtés. On voit jusqu'à Cannes, Toulon, ... Quant aux sommets, ils sont trop nombreux pour les nommer. C'est grandiose ! 






Il commence à être tard, et le rythme a été très lent sur la montagne de Brouis, baragne à travers les buissons oblige. Il est temps de prendre la direction de la voiture. On descend vers le GR49 au plus court, à travers pente. Je sers les dents dans les buissons qui me heurtent la jambe, puis direction l'Ouest par une piste qui, à défaut d'être agréable, permet de rejoindre rapidement la Bastide. 

Le soleil baisse rapidement sur l'horizon, illumine les arbres. 


A la sortie de la Bastide, le balisage a été effacé, à priori par un propriétaire ne souhaitant plus que son terrain soit traversé. Pas grave, on passe quand même... La nuit va bientôt tomber, pas envie de faire un grand détour, et peu de risques que le proprio ne soit en train d'explorer ses terres à cette heure... 

Peu après l'Estang, il est temps d'allumer les frontales. L'avance en devient véritablement monotone. J'aime la nuit, la sensation de profondeur que donne le fait d'accorder la priorité à l'écoute plutôt qu'à la vue. Mais là, avec la nécessité d'avancer rapidement à la lumière des frontales, nous sommes au contraire dans une bulle qui nous éloigne de la nature au lieu de nous en rapprocher. La promenade perd de son sens, l'intérêt n'est plus que de rejoindre la voiture.
L'ibuprofène n'agit plus et l'arnica a beau être efficace, le genoux commence à gonfler et à être raide. Notre dernière pause est maintenant assez loin, le moteur commence à manquer d'essence, j'ai faim et ça joue sur mon humeur, mais pas envie de perdre du temps, je tiendrai bien les quelques km restants. Vivement Bargème et la voiture ! 
Une dernière centaine de mètres à monter par un sentier qui doit surement être très beau de jour, et nous y sommes... Et vous savez quoi ? On est bien assis ! 

Et pour les curieux, au moment où je publie ce récit le genoux n'a plus rien, mon mollet s'orne d'une éraflure et d'un beau bleu, les lunettes sont recollées (reste à savoir si ça tiendra), mais je n'ai pas encore pris RdV chez l'Ophtalmo... Rire.

1 commentaire:

  1. Beau et long parcours inédit sur le toit du Var. Merci de le faire partager.

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