Et oui, j'ai repiqué au jus des allumés de la pleine lune... Pourtant, l'an dernier je m'étais promis que l'on ne m'y reprendrais pas... Alors on dira qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent jamais d'avis ! Et à cela, deux raisons : D'une part, je n'aime pas refaire strictement les mêmes parcours. Or, cette année, le circuit changeait et empruntait à nouveau la (vraie) route Napoléon pour passer par Escragnolles. D'autre part, l'an dernier j'avais fini avec la sensation d'avoir (largement) le niveau physique d'enchaîner ces 50km mais d'avoir mal géré le déroulement et d'avoir été TRES handicapée par le manque de sommeil. Alors un circuit relativement nouveau, la curiosité de savoir si je pouvais "corriger" mes erreurs de l'an dernier et finir plus en forme, ... C'était finalement 2 bonnes raisons de repiquer au jus ! D'où acte.
Nous arrivons à St Cézaire vers 19h30 et retrouvons quelques collègues avant de récupérer les badges puis de retourner à la voiture pour se changer et manger (salades de pâtes) dans un jardin d'enfants voisin. Vers 21h, direction la ligne de départ, où les plaisanteries volent bas : "les allumés, ils démarrent à la frontale et finissent complètement éteints !", "Au départ, on allume les frontales, à l'arrivée on éteint les ampoules.", ...
Puis c'est le départ. Direction St Vallier. Nous démarrons un peu fort pour sortir du peloton. Les coureurs passent rapidement en tête. Je passe sur la montée, sur diverses pistes. Un "confort" nécessaire au vu de la foule, mais sans grand intérêt, surtout de nuit. Nous arrivons à St Vallier vers 0h30, et continuons sans nous arrêter si ce n'est pour l'indispensable pointage et le temps de tenter de retrouver, à la frontale, le mousqueton d'attache de mes bâtons que j'ai bêtement perdu...
C'est reparti vers Escragnolles. Vitesse de croisière. Encore quelques pistes relativement quelconques de nuit, puis l'on rentre dans les bois avant d'emprunter la piste DFCI qui, dans le vallon de Bramafan, descend vers la Siagne. L'humidité ambiante soulève de merveilleuses odeurs de thym. La lune (presque pleine) éclaire la vallée et laisse deviner un paysage assez spectaculaire. En se retournant, on visualise le tracé de la piste grâce aux frontales des autres participants jouant les lucioles.
Passage du "vieux pont" sur la Siagne. On ne voit même pas le fond... Et on attaque la remontée vers Escragnolles par la (vraie) route Napoléon, de nos jours intégrée au GR510.
Photo de Cyril Alméras, faite en 2010. |
Malgré la pleine nuit, on devine des paysages à couper le souffle et des à pics impressionnants le long du chemin... La lumière de la lune donne à l'ensemble un étrange aspect de paysage enneigé. C'est la première fois que je viens dans ce coin, les Gorges de la Haute Siagne, mais certainement pas la dernière !
Photo du site de Escragnolles |
Escragnolles... Il est 3h15. Première réelle pause de la nuit, dans une salle communale. Ça fait du bien de s’asseoir au chaud sur une chaise...
Une bonne soupe chaude à l'oignon (merci Royco, mais ça fait du bien !), un morceau de cake végan enrichi de céréales diverses, un morceau de chocolat, un bout de gâteau asiatique au soja, quelques bavardages avec d'autres participants et on repart à 3h45, dans la fraîcheur nocturne. Direction Mons. J'apprécie la couche thermique et la polaire...
Il était prévu de couper à travers quelques prairies à la sortie du village, mais des attaques (de plus en plus fréquentes) de loups ces derniers temps dans le coin ont poussé les bergers à multiplier les protections de leurs troupeaux, alors on contourne la zone par la route avant d'emprunter une (très) mauvaise piste qui descend dans le vallon et ralentit fortement le rythme de la majorité des participants.
On remonte ensuite tranquillement par l'Ubac des Brainées, en sous-bois, vers un joli col, toujours dans les odeurs de thym. Le jour se lève doucement, on rejoint la piste qui descend doucement vers Mons, où l'on arrive vers 6h30.
Nouvelle bonne pause dans la salle communale. Cette année, la forme est très supérieure à l'an dernier et la question ne se pose pas, on continue ! Je fais la queue aux toilettes pour me changer et mettre un simple t-shirt, avant de ravitailler le moteur en café, pain, fromage, et ce qu'il me reste de cake végan.
Petite discussion avec d'autres participants, un "papy" et sa fille. Il est du coin et espère réussir à boucler alors que l'an dernier il a stoppé à quelques km de l'arrivée. Quant à elle, elle est venue spécialement des Pyrénées Orientales pour l'accompagner. Nous en profitons pour discuter un moment des Pyrénées et du GR10. Je ne les ai pas vus à l'arrivée, mais j'espère pour lui qu'il a réussi.
7h, c'est reparti pour la dernière partie du circuit. On quitte Mons par un simple sentier. Belle pente, sol irrégulier, l'attention est de mise, les bâtons appréciables. Fatigue aidant, les quelques participants partis en même temps que nous de Mons prennent leur temps... Puis c'est le GR49 qui nous amène jusqu'à la rivière de la Siagnole avant de longer un aqueduc souterrain. Passage par la roche percée, impressionnante.
On remonte ensuite tranquillement par l'Ubac des Brainées, en sous-bois, vers un joli col, toujours dans les odeurs de thym. Le jour se lève doucement, on rejoint la piste qui descend doucement vers Mons, où l'on arrive vers 6h30.
Nouvelle bonne pause dans la salle communale. Cette année, la forme est très supérieure à l'an dernier et la question ne se pose pas, on continue ! Je fais la queue aux toilettes pour me changer et mettre un simple t-shirt, avant de ravitailler le moteur en café, pain, fromage, et ce qu'il me reste de cake végan.
Petite discussion avec d'autres participants, un "papy" et sa fille. Il est du coin et espère réussir à boucler alors que l'an dernier il a stoppé à quelques km de l'arrivée. Quant à elle, elle est venue spécialement des Pyrénées Orientales pour l'accompagner. Nous en profitons pour discuter un moment des Pyrénées et du GR10. Je ne les ai pas vus à l'arrivée, mais j'espère pour lui qu'il a réussi.
7h, c'est reparti pour la dernière partie du circuit. On quitte Mons par un simple sentier. Belle pente, sol irrégulier, l'attention est de mise, les bâtons appréciables. Fatigue aidant, les quelques participants partis en même temps que nous de Mons prennent leur temps... Puis c'est le GR49 qui nous amène jusqu'à la rivière de la Siagnole avant de longer un aqueduc souterrain. Passage par la roche percée, impressionnante.
On rejoint la route et on attaque la partie du parcours que j'apprécie le moins, sur routes et pistes. C'est roulant, l'allure est bonne même si je ne vais pas jusqu'à courir, mais à quelques exceptions près, les paysages n'ont rien d'extraordinaires et le circuit fait dans la monotonie... D'autres participants en profitent pour monter le volume de leur radio et "mettre l'ambiance" à leur façon. Leurs choix musicaux ne sont pas mauvais, heureusement, mais c'est dommage de ne pas profiter du petit matin dans la nature. Du coup, on les laisse prendre de la distance, occasion de changer de chaussettes sur des pieds qui commencent à chauffer un peu... Clairement, je n'ai pas choisi les bonnes semelles (intérieures) pour mes chaussures.
Ravitaillement de Jas, on ne s'arrête que le temps d'un verre d'eau et on continue à travers bois avant de retrouver d'autres pistes... Vraiment pas mon truc, mais c'est pas grave, on en profite pour passer quelques coups de téléphone histoire de rompre la monotonie et on arrive au dernier ravitaillement vers 10h45. Quelques viennoiseries, un remplissage de gourde, une révision des pieds, et c'est reparti, l'église de St Cézaire nous informe qu'il est 11h et le plus dur (pour moi), reste à venir...
Descente vers la Siagne par un sentier parfois difficile. Une fois de plus, j'apprécie les bâtons mais je suis très clairement beaucoup plus en forme que l'an dernier au même endroit et je garde un rythme correct. Le pont sur la Siagne marque le début de la dernière partie...
On attaque la montée... Je déteste cette grimpette que j'ai déjà testée 2 fois, lors de l'édition de l'an dernier et d'une rando faite dans le coin il y a moins d'un mois. Ce n'est pas que le dénivelé ou la pente soient importants et le sol est plutôt bon, mais il est tellement difficile d'y visualiser l'avancement qu'il n'y a pas mieux pour tuer le moral. Au sens propre, on n'en voit pas le bout... Sensation de faire du sur-place. Bref... Petite vitesse régulière, ça monte doucement en doublant quelques personnes ayant visiblement du mal à finir. Et enfin, on rejoint le village. YEP !
Il est environ midi. Passage au point de contrôle, récupération des diplômes d'honneur, on se pose devant un bon jus d'orange pour se requinquer un peu avant de reprendre la voiture.
Mon classement ? Aucune idée. Les premiers coureurs (qui m'ont semblé nombreux cette année) sont arrivés vers 4h, et nous sommes certainement partis derniers ou presque du dernier ravitaillement. A priori seules les quelques personnes doublées dans la dernière montée sont donc arrivés après nous. Alors nous sommes certainement parmi les derniers ayant bouclés, mais je n'en sais pas plus hormis les statistiques officielles :
Et je suis contente du bilan :
Ravitaillement de Jas, on ne s'arrête que le temps d'un verre d'eau et on continue à travers bois avant de retrouver d'autres pistes... Vraiment pas mon truc, mais c'est pas grave, on en profite pour passer quelques coups de téléphone histoire de rompre la monotonie et on arrive au dernier ravitaillement vers 10h45. Quelques viennoiseries, un remplissage de gourde, une révision des pieds, et c'est reparti, l'église de St Cézaire nous informe qu'il est 11h et le plus dur (pour moi), reste à venir...
Descente vers la Siagne par un sentier parfois difficile. Une fois de plus, j'apprécie les bâtons mais je suis très clairement beaucoup plus en forme que l'an dernier au même endroit et je garde un rythme correct. Le pont sur la Siagne marque le début de la dernière partie...
On attaque la montée... Je déteste cette grimpette que j'ai déjà testée 2 fois, lors de l'édition de l'an dernier et d'une rando faite dans le coin il y a moins d'un mois. Ce n'est pas que le dénivelé ou la pente soient importants et le sol est plutôt bon, mais il est tellement difficile d'y visualiser l'avancement qu'il n'y a pas mieux pour tuer le moral. Au sens propre, on n'en voit pas le bout... Sensation de faire du sur-place. Bref... Petite vitesse régulière, ça monte doucement en doublant quelques personnes ayant visiblement du mal à finir. Et enfin, on rejoint le village. YEP !
Il est environ midi. Passage au point de contrôle, récupération des diplômes d'honneur, on se pose devant un bon jus d'orange pour se requinquer un peu avant de reprendre la voiture.
Mon classement ? Aucune idée. Les premiers coureurs (qui m'ont semblé nombreux cette année) sont arrivés vers 4h, et nous sommes certainement partis derniers ou presque du dernier ravitaillement. A priori seules les quelques personnes doublées dans la dernière montée sont donc arrivés après nous. Alors nous sommes certainement parmi les derniers ayant bouclés, mais je n'en sais pas plus hormis les statistiques officielles :
- 1948 inscrits
- 1770 motivés au départ
- 1130 a avoir survécu à l'ascension d'Escragnolles
- 622 résistants à Mons
- 407 véritables " allumés" à l'arrivée.
Et je suis contente du bilan :
- J'ai moins mangé que l'an dernier avant le départ, bien plus aux ravitaillements et, surtout, je savais ce que j'y trouverais et n'ai donc transporté que les aliments nécessaires pour compléter ce qui nous était fourni par rapport à ce que je connais de mes besoins : céréales et légumes secs divers, essentiellement sous forme de cake végan "enrichi" et gâteau asiatique au soja.
- Autre élément, j'ai marché à une vitesse faible mais régulière : Suivant les étapes, notre vitesse de marche effective a varié entre 3,9 et 4,2 km/h, une petite accélération sur les zones roulantes compensant le léger ralentissement sur les sentiers difficiles et les fortes montées, négociées sans difficulté. Et pauses comprises, notre moyenne est de l'ordre de 3,8km/h. A contrario, l'an dernier j'avais démarré vite, souffert dans les principales montées pour cause de forte envie de dormir, et joué les escargots sur la fin...
- Résultat ? J'avais encore la forme à l'arrivée, bien réveillée, pas de douleurs hormis les pieds qui réclamaient un petit répit. J'aurais pu faire plusieurs km de plus alors que l'an dernier j'étais arrivée en dormant debout et rejoindre la voiture fut (très) difficile... Et pourtant mon "entraînement physique" préalable était meilleur et ni l'an dernier ni cette année je n'ai eu de courbatures les jours suivants.
Mais ce coup-ci, c'est pour de bon, il n'y aura pas de 3ème fois avant (très) longtemps :
- Depuis 17 ans que cette manifestation existe, elle n'a jamais suivi que 2 parcours différents à quelques nuances près. Il est donc fort probable que les prochaines éditions empruntent à nouveau l'un de ceux que j'ai faits, ce qui réduit fortement l'intérêt. Par contre, je reviendrai certainement randonner autour d'Escragnolles prochainement.
- Dans la mesure où je suis très contente de la façon dont cela s'est déroulé pour moi cette année, le seul "intérêt" que je pourrais y trouver serait d'améliorer mon temps. Or sauf à me mettre au trail, je ne pense pas pouvoir accélérer de façon très nette. Gagner au moins 1h serait aisé, il suffirait de gratter 5 à 10 minutes ici ou là sur les pauses, d'accélérer un tout petit peu le pas sur les pistes, de ne pas hésiter à doubler dans les chemins étroits où les plus lents imposent le rythme, etc. Mais je n'ai jamais cherché le chrono et cela n'aurait pas grande signification.
- Quitte à participer à des manifestations officielles avec les avantages associés (assistance, ravitaillement), j'aimerais varier un peu surtout que j'ai pas mal de projets ou idées et qu'il faudra bien faire un choix...
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