La semaine dernière, j'ai malheureusement été un peu coincée chez moi par diverses obligations qui ne m'ont finalement laissé que le dimanche de libre. Alors nous en avons profité pour explorer les gorges du Verdon en couple, l'une des plus belles balades de la région à mon avis.
Ne pas se fier au profil altimétrique donné par OpenRunner, dépassé par les événements pour diverses raisons... Je n'ai pas de GPS pour enregistrer la trace et n'ai pas fouillé sur le Net pour en trouver les valeurs mais, pour les curieux et par recoupement de diverses cartes, le dénivelé total doit être de l'ordre de 1200m, à 10% près.
Et pour en revenir à notre balade... Garés à proximité de la sortie du sentier Vidal vers 10h, nous remontons vers le GR99 à travers un sous bois de chênes et buis qui embaume. Le ton est vite donné : chaleur quasiment estivale à laquelle nous ne sommes plus habitués, aujourd'hui il va faire soif ! On a 5 litres à nous deux, ça devrait aller.
On admire de loin les gorges et l'autre versant.
Nous suivons le GR qui redescend doucement jusqu'à l'accès au sentier des cavaliers. Alors que nous étions seuls jusqu'ici, cela change brutalement, la balade est prisée et nous sommes dimanche, cela se sent mais n'inquiète pas quelques lamberts (lézards verts) qui traversent le sentier sans regarder au risque de se faire marcher dessus.
Dans la descente, la pierre est patinée par les nombreux passages, et avec mes chaussures qui réclament la retraite, je m'offre quelques belles glissades... Autant dire que je laisse passer les trailistes sans le moindre complexe !
Petite pause au bord de l'eau, on admire le paysage...
Puis direction la passerelle de l'Estellier.
Vous êtes sûr que ça tient ? On ne me refera pas, les neurones se mettent automatiquement en mode scanner. Déformation professionnelle quand tu nous tiens... Bon, coefficients de sécurité largement validés, ancrages homologués, ça roule... Y'a plus qu'à. Du masochisme pour victimes du vertige, cette histoire !
Et pour en revenir à notre balade... Garés à proximité de la sortie du sentier Vidal vers 10h, nous remontons vers le GR99 à travers un sous bois de chênes et buis qui embaume. Le ton est vite donné : chaleur quasiment estivale à laquelle nous ne sommes plus habitués, aujourd'hui il va faire soif ! On a 5 litres à nous deux, ça devrait aller.
On admire de loin les gorges et l'autre versant.
Nous suivons le GR qui redescend doucement jusqu'à l'accès au sentier des cavaliers. Alors que nous étions seuls jusqu'ici, cela change brutalement, la balade est prisée et nous sommes dimanche, cela se sent mais n'inquiète pas quelques lamberts (lézards verts) qui traversent le sentier sans regarder au risque de se faire marcher dessus.
Dans la descente, la pierre est patinée par les nombreux passages, et avec mes chaussures qui réclament la retraite, je m'offre quelques belles glissades... Autant dire que je laisse passer les trailistes sans le moindre complexe !
Petite pause au bord de l'eau, on admire le paysage...
Puis direction la passerelle de l'Estellier.
Vous êtes sûr que ça tient ? On ne me refera pas, les neurones se mettent automatiquement en mode scanner. Déformation professionnelle quand tu nous tiens... Bon, coefficients de sécurité largement validés, ancrages homologués, ça roule... Y'a plus qu'à. Du masochisme pour victimes du vertige, cette histoire !
On attaque le sentier Martel ou, plus exactement sentier Blanc-Martel, du nom des premiers explorateurs à avoir parcouru l'ensemble du canyon, en 1905. Là aussi, beaucoup de monde, surtout après que le GR99 a laissé la place au GR4 qui descend du Chalet de la Maline. Sur 2km environ, le sentier flirte avec le Verdon, s'en approchant jusqu'à donner la possibilité d'explorer les plages de galets et d'admirer les falaises les pieds dans l'eau, ou s'en éloignant en remontant un peu entre les arbres, permettant d'admirer les eaux turquoises.
On arrive aux éboulis de Guègues, un gros pierrier que le GR traverse. Nous préférons emprunter un sentier qui le remonte (marqué d'un petit cairn quelques mètres avant le pierrier). Faute d'avoir le temps d'aller jusqu'au point sublime, nous avions envisagé de remonter vers le chalet de la Maline par le chemin des écoliers avant de redescendre vers la passerelle mais dès que nous arrivons sous les arbres, la température baisse brutalement. Qui a ouvert la porte du frigo ? Quelques mètres plus loin, nous découvrons l'entrée des tunnels de Guègues et la curiosité est la plus forte, changement de parcours... Nous comprenons alors que le pierrier est en réalité un déversoir constitué des déblais du creusement. Impressionnant !
Le tunnel est tellement rectiligne malgré sa longueur (près de 1,2km) que la sortie est déjà visible, comme une petite ampoule allumée très loin au fond d'un couloir (simple point blanc sur la photo... ).
C'est l'occasion d'admirer le travail effectué par 320 ouvriers (de 1890 à 1914) dans 8 tunnels initialement destinés à un projet hydroélectrique qui n'a jamais vu le jour... Comme quoi le gaspillage d'argent public n'est pas une invention récente. D'un autre côté, on peut leur accorder des circonstances atténuantes puisque c'est la première guerre mondiale qui a fait stopper les travaux... Ils devaient avoir bien d'autres priorités ! Reste à savoir s'il faut être heureux ou regretter qu'ils n'aient pas été repris ensuite.
Bref. On avance doucement en suivant les rails encore présents. Inutile de dire qu'éclairage et polaire sont de mise. Un petit éboulement en zone argileuse nous donne l'occasion de nous mouiller les pieds et de baptiser le bas de nos pantalons... Un peu plus loin, nous admirons la calcite présente sur les parois.
Pause casse-croûte à la sortie, le temps de déranger un brave crapaud qui prenait le frais à l'ombre d'une pierre. Les deux tunnels suivants sont beaucoup plus courts, ont visiblement plus souffert du temps que le premier, et nous ramènent à proximité du GR. Plus qu'à remonter d'une dizaine de mètre pour le rejoindre. Faute de temps pour aller plus loin, nous reprenons la direction du Sud après ce détour.
Bref. On avance doucement en suivant les rails encore présents. Inutile de dire qu'éclairage et polaire sont de mise. Un petit éboulement en zone argileuse nous donne l'occasion de nous mouiller les pieds et de baptiser le bas de nos pantalons... Un peu plus loin, nous admirons la calcite présente sur les parois.
Pause casse-croûte à la sortie, le temps de déranger un brave crapaud qui prenait le frais à l'ombre d'une pierre. Les deux tunnels suivants sont beaucoup plus courts, ont visiblement plus souffert du temps que le premier, et nous ramènent à proximité du GR. Plus qu'à remonter d'une dizaine de mètre pour le rejoindre. Faute de temps pour aller plus loin, nous reprenons la direction du Sud après ce détour.
Et en parlant de travaux... Le sentier Martel (et en particulier au niveau de la brèche Imbert) a fait l'objet de lourds travaux d'aménagement et de sécurisation par le Conseil Général depuis quelques années (pour 1,5 millions d'€). Les curieux pourront en admirer quelques photos "avant-après" ici. Il semble que des travaux complémentaires soient prévus sur les autres sentiers des gorges (cavaliers, Imbut, Vidal) qui, pour l'instant, sont d'accès déconseillé.
On passe devant la Baume aux Chiens, celle aux Hirondelles, puis c'est la brèche Imbert, et les escaliers du même nom... Courage, il n'y a qu'un peu plus de 250 marches à monter (soit 80m de dénivelé)...
Petite pause au Belvédère le temps de profiter de la vue plongeante sur les gorges et, surtout, de reposer un peu les cuisses qui manifestent...
Le sentier redescend de l'autre côté. Muscles qui protestent encore des escaliers et chaussures à semelle très usée, cela fait mauvais ménage : je m'offre quelques superbes glissades (et une bonne frayeur) sur des roches patinées ou du gravier... J'ai renoncé à prendre les bâtons par peur qu'ils ne m'encombrent dans les passages aériens, mais, ici, je les aurais vraiment appréciés. Et puis surtout, il devient urgent que je remplace mes chaussures. Je ralentis l'allure et n'en admire que mieux le paysage.
Passage par l'impressionnante Baume aux Boeufs.
On est en pleine après-midi, il fait beau, le sentier accueille beaucoup de promeneurs qui se rendent vers le point sublime. Sensation d'être un peu à contre courant sur une grande avenue...
On retrouve la passerelle de l'Estellier. Toujours aussi impressionnante et toujours autant sans le moindre danger.
La question se pose de choisir la suite. J'ai un peu perdu confiance en mes pieds. Remonter directement par le sentier des cavaliers et reprendre le GR99, ou longer le Verdon par le sentier de l'Imbut et remonter par le sentier Vidal ? Aussi curieux que cela paraisse, je préfère la seconde solution, qui correspond plus à ce que j'aime et dans lequel je me sens à l'aise. Donc, c'est parti. Direction le sentier de l'Imbut.
On quitte donc le grand canyon du Verdon pour les gorges. Et la différence est assez nette. Fini les grandes falaises abruptes avec une rivière serpentant doucement dans le fond entre des plages de galets, place aux rapides longés par le sentier plus ou moins en surplomb suivant les endroits. Ceci étant, les parois sont hautes, l'après midi est avancée, le canyon est étroit, le soleil n'atteint pas le fond des gorges. C'est beau ! Et ça aurait été dommage de rater cela...
Le Styx, passage le plus étroit des gorges, du nom (signifiant haïr !) de l'un des fleuves de la mythologie grecque menant aux enfers et de la déesse (fille des ténèbres et de la nuit...) qui le personnifiait.
La baume qui se crée progressivement en aval.
La Baume de Maugué, passage en corniche sans danger grâce à la main courante.
Pause goûter, histoire de reprendre des forces avant de remonter, comme prévu, par le sentier Vidal, du nom de l'ingénieur qui l'a tracé. A l'origine, c'était une voix de secours pour les ouvriers des chantiers hydroélectriques.
Bien qu'il ne soit pas à conseiller à des personnes souffrant du vertige ou accompagnés d'enfants chahuteurs, c'est typiquement le genre de montée que j'adore, à la limite de la Via Ferrata, et le trajet est beaucoup plus impressionnant que difficile. Mais, fatigue et relative perte de confiance cumulées, je prends mon temps et je n'ai même pas l'idée de faire des photos... Je me permets d'en chiper sur le net pour vous faire découvrir les lieux. La remontée, où l'on prend très vite 50m de dénivelé, commence par de (hautes) marches de pierre creusées dans la paroi et sécurisées d'une main courante. Vient ensuite un sentier très pentu entre les arbres, et on fini par une nouvelle paroi avec des câbles et une échelle.
Il est 20h et mine de rien, contente de retrouver la voiture. Je confirme, c'est une des plus belles balades réalisables dans le coin. Mais certainement aussi l'une des plus "techniques" et fatigantes.
En rentrant, nous admirons les environs sous la lumière rasante de cette fin d'après midi. Y'a pas à dire, la région est belle...
On passe devant la Baume aux Chiens, celle aux Hirondelles, puis c'est la brèche Imbert, et les escaliers du même nom... Courage, il n'y a qu'un peu plus de 250 marches à monter (soit 80m de dénivelé)...
Petite pause au Belvédère le temps de profiter de la vue plongeante sur les gorges et, surtout, de reposer un peu les cuisses qui manifestent...
Le sentier redescend de l'autre côté. Muscles qui protestent encore des escaliers et chaussures à semelle très usée, cela fait mauvais ménage : je m'offre quelques superbes glissades (et une bonne frayeur) sur des roches patinées ou du gravier... J'ai renoncé à prendre les bâtons par peur qu'ils ne m'encombrent dans les passages aériens, mais, ici, je les aurais vraiment appréciés. Et puis surtout, il devient urgent que je remplace mes chaussures. Je ralentis l'allure et n'en admire que mieux le paysage.
Passage par l'impressionnante Baume aux Boeufs.
On est en pleine après-midi, il fait beau, le sentier accueille beaucoup de promeneurs qui se rendent vers le point sublime. Sensation d'être un peu à contre courant sur une grande avenue...
On retrouve la passerelle de l'Estellier. Toujours aussi impressionnante et toujours autant sans le moindre danger.
La question se pose de choisir la suite. J'ai un peu perdu confiance en mes pieds. Remonter directement par le sentier des cavaliers et reprendre le GR99, ou longer le Verdon par le sentier de l'Imbut et remonter par le sentier Vidal ? Aussi curieux que cela paraisse, je préfère la seconde solution, qui correspond plus à ce que j'aime et dans lequel je me sens à l'aise. Donc, c'est parti. Direction le sentier de l'Imbut.
On quitte donc le grand canyon du Verdon pour les gorges. Et la différence est assez nette. Fini les grandes falaises abruptes avec une rivière serpentant doucement dans le fond entre des plages de galets, place aux rapides longés par le sentier plus ou moins en surplomb suivant les endroits. Ceci étant, les parois sont hautes, l'après midi est avancée, le canyon est étroit, le soleil n'atteint pas le fond des gorges. C'est beau ! Et ça aurait été dommage de rater cela...
Le Styx, passage le plus étroit des gorges, du nom (signifiant haïr !) de l'un des fleuves de la mythologie grecque menant aux enfers et de la déesse (fille des ténèbres et de la nuit...) qui le personnifiait.
La baume qui se crée progressivement en aval.
Le sentier se glisse suivant les endroits entre les arbres ou les roches, parfois au niveau de l'eau, parfois bien au dessus. Les parois sont creusées de baumes (abri naturel sous un surplomb). Parfois, il est prudent de baisser la tête pour passer sous les dits surplombs, même lorsque l'on n'est pas grand (j'ai testé pour vous...).
La Baume de Maugué, passage en corniche sans danger grâce à la main courante.
Photo du Net |
Photo du Net |
Bien qu'il ne soit pas à conseiller à des personnes souffrant du vertige ou accompagnés d'enfants chahuteurs, c'est typiquement le genre de montée que j'adore, à la limite de la Via Ferrata, et le trajet est beaucoup plus impressionnant que difficile. Mais, fatigue et relative perte de confiance cumulées, je prends mon temps et je n'ai même pas l'idée de faire des photos... Je me permets d'en chiper sur le net pour vous faire découvrir les lieux. La remontée, où l'on prend très vite 50m de dénivelé, commence par de (hautes) marches de pierre creusées dans la paroi et sécurisées d'une main courante. Vient ensuite un sentier très pentu entre les arbres, et on fini par une nouvelle paroi avec des câbles et une échelle.
Il est 20h et mine de rien, contente de retrouver la voiture. Je confirme, c'est une des plus belles balades réalisables dans le coin. Mais certainement aussi l'une des plus "techniques" et fatigantes.
En rentrant, nous admirons les environs sous la lumière rasante de cette fin d'après midi. Y'a pas à dire, la région est belle...
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